Latinx : est un néologisme de genre neutre, parfois utilisé à la place de Latino ou Latina pour désigner des personnes vivant aux États-Unis dont la culture est principalement latino-américaine ou qui appartiennent à une ethnie d'Amérique latine.

Brujo : peut-être traduit par "sorcier" ou "magicien" en français et il fait référence - dans la communauté dont est issu Yadriel - aux hommes qui ont reçu le don de voir et d’invoquer les esprits perdus, mais ils possèdent également la capacité de les envoyés dans l'au-delà (en coupant le lien qui les maintient dans le monde des vivants – objets quelconques, bijoux, etc.). Cette bénédiction est offerte par Santa Muerte à tout homme âgé de quinze ans lors d'une cérémonie officielle.

Bruja : peut-être traduit par "sorcière" en français et il fait référence, dans la communauté dont est issu Yadriel, aux femmes qui ont reçu leurs pouvoirs de guérison (magie du sang) à l'âge de quinze ans lors d'une cérémonie officielle. Elles ont aussi la possibilité de voir les esprits.

Brujx : est le terme utilisé pour définir l'ensemble de la communauté des brujos sans avoir à faire de distinction de genre.

Portaje : est une dague. Loin d'être ordinaire cela dit, cette dernière est liée à la magie d'un brujo lors de sa cérémonie des quinces. Le Portaje est l'attribut le plus communément utilisé par les hommes brujx, mais peut être tout autre. Pour les femmes, il s'agit généralement d'un bijou – un collier, représentant le plus souvent un rosaire pouvant contenir une petite quantité de sang d'un sacrifice animal lui.

Maligno : signifie littéralement « le mal ». C'est un terme utilisé par les Brujx pour définir un esprit qui a mal tourné. Cela arrive généralement lorsque l'esprit en question a passé trop de temps sur le plan mortel. Entre autres, il devient fou. Mauvais. Un Brujo se doit alors, impérativement, de rompre son lien avec le monde des mortels, de le faire passer de l'autre côté afin qu'il puisse retrouver la paix.

Xibalba : est le nom donné en maya k'iche' au monde souterrain dirigé par les dieux de la mort et de la maladie. En maya yucatèque, ce lieu est désigné par le mot « Metnal »[1]. Xibalba signifie probablement « lieu effrayant. »

∆ Père : Enrique Vélez Cabrera – chef des Brujx d'East L.A
∆ Mère : Camila Vélez Flores – ✞
∆ Frère (aîné) : Diego Vélez Flores

∆ Lita (grand-mère paternelle) – matriarche et cheffe spirituelle de la famille. Bras droit d'Enrique.
∆ Tìo Catriz (oncle paternel) – affinité pour la magie quasi inexistante et pour cela, il n'est malheureusement pas considéré comme un véritable Brujo.

∆ Cousine (et meilleure amie) : Maritza Selena Escabas Santima.
∆ Cousin : Miguel – ✞ sacrifié sur un autel sacrificiel avant d'être ramené à la vie par le propre sacrifice de Yadriel.

Venir au monde en étant un homme piégé dans le corps d'une femme peut sembler compliqué à bien des égards... Mais naître ainsi chez les Brujx était une chose presque impensable. Plus encore, lorsque les différences de l'un viennent bousculer les coutumes ancestrales de l'autre.

Yadriel Vélez Flores est donc un Brujx dont la famille a reçu jadis la bénédiction de Mictēcacihuātl – la déesse maya de la mort, aussi connue sous le nom de Santa Muerte ou encore de Lady Death. N'ayant malheureusement pas eu la chance de naître dans le "bon corps" à sa naissance, Yad souhaite désespérément prouver à sa famille qu'il est un Brujo, un vrai. Et que de ce fait, il est digne de recevoir le même don que ses pairs masculins lors de sa cérémonie d'initiation. Or, à cause de sa transidentité, Yadriel se voit privé autant de l'un que de l'autre (cérémonie et bénédiction - et, par extension, de son don). En d'autre terme, pour sa famille, il vivrait ses quinces (ladite cérémonie) en tant que femme afin de rejoindre la lignée de Bruja de son clan ou pas du tout. Ainsi, les quinces de Yadriel avait été repoussé encore et encore jusqu'à ce qu'il en ait assez d'attendre ! Avec ou sans ses proches, avec ou sans leur approbation, il se devait d'accomplir lui-même ce rituel, coûte que coûte ! Ce fut donc aux côtés de sa cousine, Maritza, que Yad s'était humblement présenté à Notre Dame la Mort. Cette dernière, qui avait eu la présence d'esprit de voir Yadriel tel qu'il était réellement, lui avait offert sa bénédiction et... Pas n'importe laquelle, celle qui fit officiellement de lui un Brujo. Celle qui lui attribuait enfin sa juste place – autant dans les rangs des Brujx qu'auprès des siens qui avait toujours peiné à faire usage du bon pronom et/ou qui, inlassablement, faisaient usage de son death name, etc. Cette bénédiction, outre tout ce qu’elle engendrait déjà, était un véritable cadeau aux yeux de Yadriel...

... Malheureusement, les choses se passent rarement comme on le voudrait et, c'est bien connu toutes les bonnes choses ont une fin. Alors, le bonheur de Yadriel fut de courte durée cette nuit-là. Fraîchement béni par Santa Muerte, Yadriel avait imaginé clore cette soirée de bien des façons, mais certainement pas en ressentant cette horrible douleur au creux de sa poitrine. Son cœur s'était serré si fort qu'il avait presque menacé de céder en même temps que celui de son cousin, Miguel. Il n'était plus... Pire ? Il avait tout bonnement disparu.

Bercé par les flots nébuleux de la perdition, Yadriel se sentait profondément tiraillé. Entre la perte aussi soudaine que brutal d'un de ses proches et son désir irrépressible de s'affirmer en tant que Brujo, il décide – notamment suite au refus catégorique de son père pour qu'il les accompagne aux recherches destinées à retrouver le corps de Miguel ou ne serait que son portaje dans l'idée d'invoquer son esprit et avoir le fin mot sur ce qu'il lui était arrivé – d'effectuer ses propres recherches. Fidèle à elle-même, Maritza n'avait pas hésité un seul instant à le suivre dans ses dites recherches.

Recherches qui n'avaient pas tardé à le ramener dans cette même église où, on ne peut plus tôt dans la soirée, il avait reçu la bénédiction de Notre Dame la mort. Au cœur de la bâtisse, Yadriel avait fini par trouver un collier, orné d'une médaille de Saint-Jude. Il ignorait si ce dernier appartenait réellement à Miguel, mais dans la mesure où l'esprit d'un Brujo ne se rattachait pas nécessairement à son portaje au moment de sa mort, il n'était pas impossible qu'il se soit lié à un tout autre objet. Là encore, tiraillé entre le besoin de retrouver Miguel et celui – insatiable – de prouvé ce qu'il était à tout prix, Yad avait terriblement envie de croire que ce bijou conduirait l'âme de Miguel jusqu'à lui. Et... Une âme, c'était bel et bien présenté, en effet. Hélas, il ne s'agissait point de celui qu'il espérait tant  trouver, mais de l'âme d'un tout autre garçon : Julian Diaz. Réalisant son erreur, Yadriel tente de libéré l'âme de Julian en rompant le lien qui relie son âme à la médaille. Malheureusement cette tentative sera vaine. Il se voit donc dans l'obligation de veiller sur Julian en attendant de pouvoir l'aider autrement.

Devoir veiller sur l'esprit de Julian, tout en devant le dissimuler aux yeux de sa famille, ne s'était pas avéré une tâche aisée. D'autant plus qu'il se devait aussi et toujours de retrouver l'esprit de Miguel ou ne serait-ce que son corps – tout cela en devant trouver également le temps de parler à son père de ce qu'il avait accompli avec Maritza dans l'église - cérémonie et invocation (Santa Muerte et Julian) tout en essayant de comprendre ce qui avait bien pu arriver à ce pauvre garçon qui ne gardait strictement aucun souvenir de ses derniers instants sur le plan mortel.

Au bout d'un certain temps, le trio (Maritza, Julian et Yad) se retrouve à nouveau dans cette vieille église... Bien que en dessous serait sûrement une façon bien plus juste de le dire. C'était officiellement le jour de Dìa de Los Muertos et, suite à une promesse qu'il avait faite à Julian, Yadriel devait à nouveau tenter de rompre son lien avec ce monde afin d'éviter qu'il ne vire maligno. Mais une fois encore, les choses ne s'étaient pas passées comme prévu et au lieu de libérer l'esprit de Julian, ce dernier disparaît. “¡Muéstrame el enlace!” (montre-moi le lien) Avait alors crié Yadriel en tenant fermement le collier de Julian entre ses doigts. Non pas pour couper le lien, cette fois, mais bel et bien pour que celui-ci le mène directement à lui. C'est ainsi qu'ils trouvèrent un petit escalier sombre et humide qui avait finalement débouché sur une sorte de crypte où était disposé de nombreux cierges çà et là. Il y avait aussi quelques tombeaux taillés à même la pierre, des sarcophages ainsi que quatre dalles – faites de pierre également - disposé en demi-cercle accompagné de formes, de visages et de tête de jaguar (le glyphe de Bahlam) et, sur chaque dalle reposait un corps – dont ceux de Miguel et de Julian. Du corps de ce dernier, Yadriel avait aisément pu reconnaitre la garra del jaguar – une dague rituelle qui se passait de génération en génération dans la famille de Yad, mais dont l'utilisation était depuis bien longtemps strictement interdite. Et ce, à juste titre, car son utilisation était autrefois réservée aux sacrifices humains. Alors pourquoi diable logeait-elle dans le corps de Julian ?

Le pouvoir des Brujx avait quelque peu diminué depuis l'abolition de ce genre de sacrifice et semblait presque s'amoindrir à chaque nouvelle génération de Brujx naissant sans avoir recours à ses anciennes pratiques. Mais Catriz ne l'entendait point de cette façon. Si faire usage de cette bague lui permettait de sauver les Brujx de l'extinction et s'il pouvait par la même occasion s'octroyer le pouvoir dont il avait lui-même été privé à la naissance et qui, des années plus tard, le condamnerait à devoir renoncer à la succession de son père afin de devenir à son tour, chef de famille et de prendre la tête des Brujx d'East L.A... Cela valait bien quelques sacrifices - y compris celui de son neveu (Miguel) – et l'ouverture des portes de Xibalba à Bahlam afin qu'il puisse emporter les âmes des défunts – revenus en l'occasion du Dìa de Los Muertos – dans son enfer, sa prison.

Yadriel avait parfaitement conscience du danger que représentaient les sombres ambitions de son Tìo. Il savait qu'il devait l'arretait à tout prix et à la suite d'une lutte acharnée, Yadriel était parvenue à stopper le rituel d'invocation de Bahlam qui n'était parvenu, en tout et pour tout, qu'à emporter avec lui qu'une seule et unique âme : celle de Catriz. Malheureusement, le mal avait été fait et quatre âmes innocentes avaient perdu injustement la vie et à cela, Yadriel ne pouvait se résoudre. Il invoqua alors Lady death qui ne tarda pas à le mettre sur la voix. S'il désirait réellement sauver les autres, il devrait le payer de sa vie. Yad aurait pu y songer à deux fois, peut-être même renoncer. Mais en voyant le visage éteint de Miguel, en sentant le poids du corps de Julian au creux de ses bras... Il se sacrifia sans l'ombre d'une hésitation. Ce fut finalement Maritza qui vient à son secours en opérant sur lui ses dons de guérison.

Après toutes ses mésaventures, Yadriel et les survivants de la crypte avaient passé quelques jours à l'hôpital. Puis il avait finalement été reconnu, dans son clan, comme l'homme et le Brujo qu'il avait toujours était.

Et Julian ? Vous demanderiez vous sûrement ? Eh bien, on peut dire que c'est le genre d'épreuves qui peut effectivement se faire rencontrer et aimer deux âmes qui n'étaient peut-être pas destinées à se rencontrer de prime abord...

∆ Prrrcasso est un chat – drôle de nom, c'est vrai. Mais ce nom et cette petite boule de poil un peu étrange est l'une des rares choses "physiques" qui le lie à sa mère.

∆ Outre leur don offert par Santa Muerte lors de leur cérémonie des quinces, les Brujx sont imperceptiblement liés les uns aux autres. Si bien que lorsque l'un d'eux et blessé et/ou vient à mourir, ils le savent et plus que cela encore, ils le ressentent.

∆ Les Brujx, ont pour coutume de vivre dans des cimetières et le clan de Yadriel n'y fait guère exception. Il a élu domicile au sein d'un de ceux d'East L.A. il y a bien des années de cela.

∆ C'est Maritza qui a forgé le Portaje de Yad.

∆ Chose promise, chose due ? Après avoir vu de ses propres yeux un esprit virer Maligno, Julian avait fait promettre à Yadriel de ne jamais le laisser devenir ainsi, et ce, même si cela devait se faire avant même qu'il n'ait eu la chance de savoir ce qui lui était réellement arrivé...  

Yadriel avait refusé de quitter East L.A lorsque sa dernière année de lycée avait touché à sa fin. Il avait néanmoins entrepris de poursuivre ses études dans une petite université du coin. Étudiant en licence, il avait opté – sans grande surprise finalement – pour un cursus dédié à la mythologie et à l'occultisme. Et ce fut, dans le cadre de ce dernier, que Yad s'était laissé embarquer dans un voyage vers Salem. Voyage qui, hélas, n'aboutira point, puisque après une escale dans une ville aussi drôle que son nom, son bus ne repartira jamais...